Les chenilles processionnaires sont de retour dans le bois de Vincennes, les jardins et les cimetières du 12ème
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Mise à jour le 28/04/2025

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Classées nuisibles pour la santé humaine depuis avril 2022 (décret n°2022-686), les chenilles processionnaires prolifèrent de plus en plus et sont un danger qui provient de leurs poils, très urticants, pour l’humain comme l’animal. Le 12ème arrondissement qui comprend le Bois de Vincennes est particulièrement concerné. Si vous croisez ces chenilles, pas de panique. Voici les consignes à suivre.
Les chenilles mesurent entre 2 et 4 cm de long et se déplacent en files indiennes, d’où leur nom de « processionnaires ». Il en existe deux espèces en France qui ont un impact sur la santé humaine : la processionnaire du pin et la processionnaire du chêne.
La première colonise les pins (pin sylvestre, pin noir) et occasionnellement les cèdres de l’Atlas et la seconde, la majorité des chênes à feuilles caduques (chêne sessile, chêne pédonculé…). À Paris, les processionnaires du pin sont présentes dans les bois de Boulogne et Vincennes, dans les cimetières extra-muros et dans tous les arrondissements de manière plus ou moins prononcée dans les jardins et les cimetières. Les processionnaires du chêne ne sont présentent que dans les bois de Vincennes et Boulogne. Habitants de l'arrondissement, soyez vigilants !
Ne les touchez pas si vous les croisez !
Pour ce qui concerne les processionnaires du pin, lorsque les
températures sont plus douces en fin d’hiver/début du printemps, les
chenilles, qui sont présentes dans les cocons soyeux à la cime des pins
ou en bout de branches, descendent en procession pour s’enterrer dans le
sol et terminer leur cycle. Les processions se terminent en général fin
avril/début mai. Elles peuvent se trouver sur les troncs ou au sol,
parfois éloignées des arbres à la recherche d'un sol favorable pour
s'enterrer.
Pour ce qui concerne les processionnaires du chêne, les premières
processions interviennent entre mai et mi-juillet, entre le nid plaqué
sur les troncs et les branches charpentières, et les extrémités des
branches. Il est rare d'observer des processions au sol. Le risque vient
de la dissémination par le vent, des aiguillons des chenilles contenus
dans les nids ou libérés par les chenilles en cas de danger.
C’est essentiellement à ce moment que le public peut être confronté à leurs poils urticants. Il
est donc fortement conseillé de ne pas y toucher et d’écarter les
enfants et les animaux. Car vos animaux de compagnie peuvent aussi être
incommodés.
Les actions pour limiter le risque
Au sein de la Ville de Paris, la direction des Espaces verts et de
l’Environnement dispose des compétences pour repérer les chenilles
processionnaires, présentes à Paris (comme ailleurs en Île-de-France) et
prendre les mesures nécessaires dans les jardins, cimetières et bois de
la capitale.
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Chaque hiver, les forestiers, bûcherons et jardiniers interviennent pour écheniller (enlever les cocons de chenilles dans les arbres) et poser des pièges à gouttière sur les troncs pour stopper les chenilles dans leur descente (en préventif et lorsque le retrait des cocons n’est pas possible).
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Le risque « chenilles processionnaires » est aussi intégré dans l’élaboration des projets au moment de choisir les essences d’arbres à planter : la plantation de pin n’est envisagée que lorsque le niveau d’exposition du public est faible ou s’il est techniquement possible de réaliser sur les futurs arbres les opérations de retraits de nids et de piégeage des chenilles.

La mésange est un prédateur naturel des chenilles processionnaires, pouvant en consommer jusqu'à 500 par jour
Credit
Guillaume Bontemps / Ville de Paris
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La Ville favorise aussi la présence de mésanges sur les sites concernés par la pose de nichoirs : en effet, la mésange est un prédateur naturel des chenilles processionnaires (jusqu’à 500 processionnaires /oiseau/jour !). Des nichoirs ont été installés dans le jardin du Pré Catelan ou encore dans le parc de Bagatelle.
Pour les chenilles processionnaires du chêne présentes dans les bois
de Boulogne et de Vincennes, la destruction des nids est réalisée en fin
de printemps, début d’été, au niveau des espaces fréquentés par le
public.