Mémoire : dénomination du jardin Charlotte Valandrey
Actualité
Mise à jour le 24/04/2025

Depuis le vendredi 4 avril 2025, un jardin du 12ème arrondissement porte le nom de Charlotte Valandrey. Lors d'une cérémonie rassemblant sa famille et ses proches, Emmanuelle Pierre-Marie, Jean-Luc Roméro, adjoint à la maire de Paris en charge des droits humains, de l’intégration et de la lutte contre les discriminations et Laurence Patrice, adjointe à la maire de Paris en charge de la mémoire et du monde combattant ont rendu hommage à Charlotte Valandrey, actrice, chanteuse, écrivaine et militante contre le sida. Pour que le 12ème, ses habitantes et ses habitants se souviennent pour toujours de son engagement et de son courage.
Révélée en 1984 à 16 ans par le film Rouge Baiser de Véra Belmont pour lequel elle est récompensée,
l'année suivante de l'Ours d'argent de la meilleure actrice au Festival de
Berlin et une nomination pour le César du meilleur espoir féminin, Charlotte
Valandrey a vu trop vite la maladie se mettre en travers de son chemin. Le VIH
tout d’abord. Elle n’a pas encore 18 ans, lorsqu’elle apprend en 1986 qu'elle
est séropositive. De ses problèmes de cœur
consécutifs à sa séropositivité, ensuite. Une fragilité qui a nécessité deux
greffes de cœur qui l’ont beaucoup affaiblie, mais ne l’ont pas empêchée de
conquérir celui des Françaises et des Français. Par ses rôles à la télévision
d’abord, mais aussi à travers les sept livres dans lesquels elle s’est racontée.
Toute sa vie,
Charlotte Valandrey a fait le
choix de se battre. Contre la maladie, bien sûr, contre les préjugés, aussi,
mais surtout contre le silence et l’indifférence qui ont trop longtemps entouré
le VIH. Charlotte Valandrey a fait le choix de parler, de se raconter. Dans son autobiographie L'Amour dans
le sang publié en 2005 et dans laquelle elle révélait sa
séropositivité et les
deux infarctus qui ont failli lui coûter la vie en août 2003 et à la suite
desquels elle a subi une greffe du cœur. Un choix particulièrement courageux et pourtant naturel pour celle qui
s’appelait elle-même « la warrior ». Guerrière elle l’a toujours été.
Elle a su transformer sa peur en courage, son courage en engagement, pour sa
fille, pour les autres, pour l’amour. Première célébrité française à annoncer
sa séropositivité, première femme séropositive greffée du cœur, Charlotte
Valandrey a incarné la possibilité de vivre et non plus seulement survivre avec
le VIH. Son engagement a ainsi permis de faire
changer le regard du public sur les personnes atteintes par le virus et sur
le don d’organes en devenant la marraine de la fondation Greffe de vie.
Ce courage et cette
détermination ne pouvait qu’inspirer Paris, ville de l’amour partenaire
indéfectible de l’ensemble des acteurs associatifs, engagée depuis
toujours dans la lutte contre le sida. Forte de cet engagement, le
Conseil de Paris a affirmé en 2021 sa volonté d’inscrire en ses murs, dans son
histoire, le nom de combattantes et combattants du sida, pour rendre hommage à
leur mémoire et à leur courage. Aujourd'hui, la Mairie du 12ème transforme cet engagement en acte en donnant le nom de Charlotte Valandrey à ce jardin situé en contrebas de la Coulée verte René-Dumont.
Jardin Charlotte Valandrey
Accessible via le 17, rue Hector-Malot, Paris 12e