"Mieux comprendre le chien pour mieux partager la ville" par Alain Lambert, médiateur canin
Entretien
Mise à jour le 12/12/2025
Sommaire
Médiateur canin dans la capitale depuis plus de trente ans, Alain Lambert est un observateur avisé de l’évolution de la place des chiens à Paris.
Qu’est-ce que la médiation canine ?
La médiation canine consiste à utiliser la présence d’un chien pour créer du dialogue et transmettre des connaissances autour du comportement canin. Un chien bien éduqué facilite les échanges ; un chien mal contrôlé peut, au contraire, générer peur et tensions. Notre rôle est d’aider chacun à trouver le bon équilibre entre les besoins naturels du chien et les contraintes de la vie urbaine.
Quelles actions menez-vous avec Le Chien du citoyen ?
Le Chien du citoyen est un regroupement de médiateurs, d’éducateurs et d’experts qui travaillent avec les collectivités. A paris, depuis 1999, l’équipe propose des ateliers de prévention dans les centres de loisirs, des actions de sensibilisation lors d’événements municipaux, des interventions à la Maison de l’animal en ville ou encore des ateliers destinés aux enfants dès 6 ans pour prévenir les morsures et comprendre les codes canins.
Comment la place du chien a-telle évolué à Paris ?
En quarante ans, on est passé d’une ville où les chiens divaguaient librement à une capitale où presque tous les chiens sont identifiés et très sociabilisés. L’évolution des pratiques — ramassage devenu la norme, meilleure connaissance du comportement canin, diminution du nombre de chiens errants — a profondément amélioré la cohabitation.
Et dans le 12e, quelle est la situation ?
Grâce à ses nombreux espaces verts et le Bois de Vincennes, le 12e est l’un des arrondissements
les plus favorables aux chiens. Et plus un espace est convoité, plus il faut apprendre à le partager.
Entre végétalisation croissante, besoins des chiens et attentes des habitant·es, la médiation
canine devient essentielle pour préserver le vivre-ensemble. Parce que maîtriser son chien, c’est respecter les autres et permettre à chacun·es — humains comme chiens — de trouver sa place et de profiter pleinement de l’espace public partagé.
