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Projet 42-50 rue de Picpus : engagements tenus

Mise à jour le 09/03/2022
Le quartier Nation-Picpus évolue et avec lui la parcelle située au 42-50 rue Picpus. Le gigantesque garage Renault cèdera sa place à un ensemble immobilier mené par un promoteur privé qui a déposé un premier permis de construire. Ne répondant pas aux exigences sociales et environnementales de la Mairie du 12e arrondissement et la Ville de Paris, des négociations et concertations ont eu lieu pour revoir la copie. Le nouveau projet a été dévoilé lors d'une réunion publique le 21 septembre 2021.
La parcelle vue du ciel aujourd'hui
Crédit photo : Capture d'écran Google Maps

Offrir plus de respiration dans un quartier déjà dense

Le projet initial porté par le promoteur privé Emerige sur la parcelle du 42-50 rue Picpus, qui a déposé un premier permis de construire début 2020, prévoyait d’utiliser cet hectare pour construire 12 immeubles d’habitation de 3 à 13 étages, accueillant des bureaux, des logements, une crèche, des commerces en rez-de-chaussée et une place végétalisée. Dès le début de la mandature, dans la lignée de ses engagements de campagne, l'équipe municipale du 12e a exigé du promoteur de retirer sa demande de permis de construire qui, bien que conforme au cadre réglementaire défini par le Plan Local d'Urbanisme (PLU), ne satisfaisait pas aux exigences écologiques et sociales de la nouvelle majorité.
Suite au retrait effectif, le promoteur a présenté son nouveau permis de construire en réunion publique le 21 septembre 2021. Il est le fruit d'une énergie et d'une méthodologie inédites déployées par l'équipe municipale, en concertation avec les riverain·es et le promoteur, pour arriver à un résultat à la hauteur des engagements pris par la nouvelle mandature.
Le défi : offrir plus de respiration et d'habitat dans un quartier déjà dense, en lieu et place d'un actuel garage Renault et d'une station-service Total. Un travail important de concertation a été mené pour arriver à un projet qui est compatible avec les impératifs écologiques, notamment à propos de la création d'îlots de fraîcheur dans la capitale. De 0m² de pleine terre aujourd'hui, le projet en prévoit quasiment 4000m² demain.
Présentation
Sous l'influence des négociations entre la Mairie du 12e et le promoteur, le projet a fait l'objet d'une dédensification significative.
Crédit photo : Emerige
Alors qu'actuellement, un seul arbrisseau est présent sur le terrain, 50% de la parcelle sera végétalisée à l'issue du projet Picpus, et presque 40 de pleine-terre. En tout, 135 arbres seront plantés, dont 23 de très grande taille, et une vase partie de l'espace sera consacré à un jardin totalement ouvert au public, ce qui est rarissime dans un projet immobilier privé de cette envergure. L'ensemble des toitures sera massivement végétalisé pour lutter contre les îlots de chaleur urbains, avec une généreuse épaisseur de terre (entre 20 et 80 cm).
Image animée présentant la future répartition des 112 arbres plantés sur une parcelle qui anciennement ne contenait aucun arbre. Les toitures seront également végétalisées.
Crédit photo : Emerige
Pas de hauteur à deux chiffres, telle était également l'exigence municipale. C'est un pari tenu : au lieu de 5 immeubles de 6 à 12 étages prévus initialement, ce sont finalement 4 immeubles de 5 à 9 étages maximum qui occuperont cet espace privé. Et afin de réduire au strict minimum l'usage du béton, des matériaux bio-sourcés et géo-sourcés seront utilisés dans la construction. La mixité du logement sera assurée par une forte dimension sociale, des habitations pour les familles ainsi que pour les étudiant·es pour répondre au nouveau besoin créé par l'arrivée d'université Sorbonne-Nouvelle qui ouvrira très bientôt ses portes en face de la parcelle.
Animation décrivant la baisse du nombre d'étages sur le projet Picpus grâce aux concertations et négociations
Moins de bâtiments, moins de hauteur, pour laisser la place à la nature en ville.
Crédit photo : Emerige
Au-delà de ces éléments fondamentaux, d'autres bénéfices incontournables au quartier ont été ajoutés au projet : des services de proximité, de nouveaux commerces, un tiers-lieu accueillant des activités sociales, économiques et culturelles innovantes, de nouveaux dispositifs pour les étudiant·es, etc.
Enfin, un engagement politique fort a amené à laisser la possibilité d'un passage entre les rues de Reuilly et de Picpus, pour relier à terme les deux artères et désenclaver l’îlot. L'intérêt de ce chemin ? Faciliter et encourager les cheminements piétons en partant de l'expérience vécue des riverain·es et de leurs souhaits d'abréger les passages entre ces deux rues (pour pouvoir par exemple accompagner les enfants à l'école sans avoir à faire un tour conséquent du pâté de maison). Différents scénarios sont à l’étude pour trouver une issue à ce passage depuis la parcelle du 42-50 rue de Picpus. La création de ce nouveau cheminement reste toutefois conditionné à l'accord entre les différentes parties prenantes.

Un projet concerté

Suite aux négociations entamées par la Mairie et grâce à l'influence des riverain.es, Emergie, propriétaire du site, avait finalement retiré son permis de construire le 9 septembre 2020 pour en présenter un nouveau. La feuille de route fixée devait amener à un compromis qui allierait dé-densification du projet, exigences environnementales et équilibre financier. D'octobre 2020 à septembre 2021, une phase de concertation s'est tenue avant le dépôt d'un nouveau permis de construire. Pendant près d'un an, cinq ateliers de travail se sont succédé, en présence des habitant.es, dont un spécifiquement dédié au sujet de la dépollution de la parcelle.

Avis favorable pour le permis de construire

La Mairie du 12ème s’était engagée à ce qu’aucun permis de construire ne soit délivré sur cette parcelle, tant que les éléments nécessaires pour y donner une issue favorable ne seraient pas réunis et tant qu’une concertation avec les habitant.es n’aurait pas été menée.
Après plus d'un an de discussions entre la Mairie, le promoteur et les riverain.es, une réunion publique de présentation du projet modifié a été organisée le 20 septembre 2021. EMERIGE a ensuite pu déposer un nouveau permis de construire, fin octobre 2021.
Dans le cadre de l'instruction de ce nouveau permis de construire, de nouveaux échanges entre la Mairie et EMERIGE ont abouti à des accords fermes, allant dans le sens de l’intérêt général :
- L’engagement de la part du promoteur à lancer un Appel à Manifestation d’Intérêt sur l’intégralité de la Maison Marani pour faire de cet espace un Tiers Lieu ouvert sur le quartier avec l’accueil d’activités sociales, économiques et culturelles innovantes ;
- L’engagement de la part du promoteur à étudier la possibilité d'intégrer les emplacements de livraison en sous-sol, pour ne pas encombrer la future placette publique en face du campus de la Sorbonne Nouvelle ;
- Le traitement artistique de la façade aveugle donnant sur le 50 rue de Picpus.
Convaincue des avancées significatives obtenues sur ce projet sous sa forme définitive, la Mairie du 12ème a rendu un avis favorable, le 28 mars 2022, au permis de construire sur la parcelle du 40 – 42 rue de Picpus.
Pour rappel, cet avis est consultatif, la délivrance du permis de construire interviendra lorsque l'ensemble des institutions instructrices auront remis un avis. La décision finale étant du ressort de la Ville de Paris.
Le permis de construire : comment ça se passe ?
Lorsqu’un permis de construire est déposé, il est instruit par les services techniques de la Ville de Paris pour vérifier sa conformité vis-à-vis du Plan Local d’Urbanisme et du code de l’urbanisme. D’autres instances étudient également le dossier ; c’est le cas par exemple de la Préfecture de police de Paris, qui rend un avis sur l’aspect sécurité du dossier.
Une fois cette étape passée, et si le permis respecte bien la réglementation en vigueur, la Ville peut rendre un avis favorable ; le permis de construire doit être affiché sur site dès son obtention pendant deux mois minimum. Dans ce laps de temps, les riverain·es ont la possibilité de déposer un recours gracieux s’ils ou elles le jugent nécessaire. Celui-ci peut ensuite se transformer en contentieux après une première réponse de la Ville.
Dans le cas du projet 42-50 Picpus, le promoteur immobilier avait dans un premier temps déposé un permis de construire conforme au Plan Local d’Urbanisme. Après négociations avec les élu·es de la majorité, et devant la mobilisation des riverain·es contre le projet, il a accepté de le retirer pour travailler un nouveau projet en concertation avec les parties prenantes.

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