Valoriser ses déchets alimentaires : c’est facile dans le 12e !

Dossier

Mise à jour le 07/11/2024

Bac de collecte sélective des déchets alimentaires
Les déchets alimentaires peuvent représenter jusqu’à un tiers de nos poubelles et nous en produisons 75 kg par an. Composés à 70% d’eau, nos déchets alimentaires sont aujourd’hui incinérés pour la majeure partie d’entre eux. Pourtant, s’ils sont bien triés, ils peuvent être revalorisés très facilement, de manière peu coûteuse et avec un vrai bénéfice pour l’environnement.

Pourquoi valoriser nos déchets alimentaires ?

A Paris, près de 70% du contenu de nos poubelles pourrait être évité, réemployé ou valorisé. Pourtant, seulement 19,6% de ces déchets sont recyclés, près de 80% sont incinérés et 2,5% sont enfouis en décharge. Réduire la quantité de déchets est un impératif écologique, particulièrement lorsque ceux-ci sont destinés à l’incinération.
Ce mode de traitement consiste à brûler les déchets à haute température dans des fours avec excès d’oxygène, afin d’en réduire le volume. Il est donc particulièrement polluant et n’entre pas dans une logique circulaire, car si la toxicité de l’incinération et des fumées produites sont encadrées par la règlementation, elles restent émettrices de pollution de l’air et produisent un tonnage important de déchets (les cendres, imbrûlés ou incombustibles) qu’il est très difficile à revaloriser. De plus, cette manière de traiter les déchets est relativement onéreuse pour la collectivité.
D’autant qu’une partie non-négligeable des déchets que l’on brûle est composée majoritairement d’eau : il s’agit des déchets alimentaires (autrement appelés biodéchets ou déchets organiques). Cela revient donc à brûler de l’eau ! En 2017, ces déchets représentaient 17,5% de la composition d’une poubelle parisienne. Autant de matières qui peuvent être sauvés de l’incinération pour être revalorisées sous forme de biogaz ou de fertilisant naturel.
Illustration d'une poubelle montrant la répartition des déchets par types : 33,7% d'emballages, 17,5% de déchets alimentaires, 13,9% de papiers, 2,2% de vêtements et textiles usagés, 32,7% de "autres"
Mais comment ? Dans le 12e arrondissement, plusieurs solutions existent.

Comment valoriser ses déchets alimentaires dans le 12e ?

Entre 2017 et 2024, le 12e arrondissement a été pionnier en matière de tri des déchets alimentaires avec une collecte de ces déchets en pied d’immeuble ! Deux fois par semaine, les bacs marrons étaient collectés par la Ville de Paris dans les immeubles équipés.
Depuis, les usages ont évolué et c’est la collecte en point d’apport volontaire qui s’avère aujourd’hui pleinement satisfaisante.

Des points d'apport en bas de chez vous

Vous pouvez déposer vos déchets alimentaires à moins de 3 minutes à pied de votre domicile dans des bornes prévues à cet effet sur l’espace public.
La Ville a en effet décidé de compléter les dispositifs de tri dans l’espace public avec des bornes dédiées à la collecte des déchets alimentaires. Ces bornes sont accessibles 24 h/24, 7 j/7.
Disposées sur vos trajets du quotidien : lorsque vous allez travailler, déposer vos enfants à l’école, ou encore promener votre chien dans le quartier, vous trouverez une borne où déposer vos épluchures et restes alimentaires.
bac trilib

Sur les marchés alimentaires de proximité

Sur tous les marchés alimentaires de l’arrondissement, vous pouvez déposer vos déchets alimentaires dans les bornes installées à cet effet.

Des « Trilib’ » pour déchets alimentaires

Vous connaissez certainement les stations Trilib’ qui permettent de trier 24 heures sur 24 le verre, le papier et les emballages dans la rue.
Depuis mai 2024, tous les Trilib’ du 12e arrondissement sont équipés d’un nouveau module spécifiquement conçu pour accueillir les déchets alimentaires. L'objectif : garantir une solution de tri à la source au plus près de chez vous.

3 solutions pour composter soi-même dans le 12e

Le compostage collectif en pied d’immeuble

La Ville encourage et accompagne l’installation de composteurs collectifs. A l’initiative d’habitant·es d’un même immeuble, de salarié·es d’une entreprise ou d’une équipe pédagogique dans un établissement scolaire par exemple, leur mise en place est entièrement prise en charge par les équipes de la DPE. Elles forment les référent·es, fournissent le matériel nécessaire et suivent la bonne mise en route des composteurs.
Au sein du 12e arrondissement, une cinquantaine de composteurs sont actifs et permettent, au-delà de la réduction des déchets, d’animer une cour d’immeuble, d’école, de crèche, de structure d’accueil et produisent du fertilisant naturel directement utilisé (jardinières, espace vert, plantes d’appartement etc.).
Personne en train d'ajouter ses biodéchets dans un composteur

Le compostage de quartier

Les composteurs de quartier sont situés sur des espaces publics et gérés par des associations qui ont chacune leur mode de fonctionnement. Leur participation est ouverte à toutes et à tous dans la limite des places disponibles. Prenez attache auprès d’elles !
Trois composteurs de quartier sont présents dans le 12e

- Jardin Bel-Air
Association Graine de Partage
Jardin partagé Bel-Air Square Charles Péguy Rue Rottembourg
[philippe.detrieux puis orange.com après le signe @]cuvyvccr.qrgevrhk@benatr.pbz[philippe.detrieux puis orange.com après le signe @]

- Compost MDA
Association Compost à Paris
Maison des associations du 12e - 181 avenue Daumesnil
[jj.fasquel puis gmail.com après le signe @]ww.snfdhry@tznvy.pbz[jj.fasquel puis gmail.com après le signe @]

- Compost de quartier Ravel
lieu : à l'angle des avenues Maurice Ravel et Emile Laurent
avant inscription, s'inscrire durant les horaires d'ouvertures de l'accueil du Centre Paris Anim' Maurice Ravel
contact : aqhobvf@ynyvthr.bet[ndubois puis laligue.org après le signe @]

Vous êtes constitué en association et avez un projet de composteur de quartier ? Contactez la Mairie du 12e via znvevr12@cnevf.se[mairie12 puis paris.fr après le signe @] et [dpe-compostage puis paris.fr après le signe @]qcr-pbzcbfgntr@cnevf.se[dpe-compostage puis paris.fr après le signe @]

La distribution des kits de lombricompostage individuel

Le lombricompostage permet un compostage individuel pratique et sans odeur, grâce au travail de vers. L’avantage de ce mode de valorisation des biodéchets est la récupération du compost assez rapidement. Le lombricompost produit également un liquide, le thé de compost, qui sert d’engrais naturel aux plantes d’intérieur.
La Ville de Paris et la Mairie du 12e organisent régulièrement des campagnes de distributions gratuites de kit de lombricompostage, précédées d’une formation obligatoire de 30 minutes environ.
Lombricompostage expliqué en 4 étapes avec les différents bacs
Contrairement au compostage classique, le lombricompostage répond à plusieurs règles :
  • Un lombricomposteur contient des êtres vivants. En cas d’absence supérieure à quatre semaines, demandez à un voisin ou à un proche de venir nourrir les vers.
  • Les vers sont sensibles à la température : ils craignent le gel et les températures supérieures à 35°. Il faudra donc veiller à placer votre lombricomposteur dans un environnement adapté, idéalement entre 17°C et 25°C (cuisine, balcon, cave, garage… selon la saison).
  • Éviter toute protéine animale (viande, poisson, laitage), pain, pâtes, riz, agrumes et déchets verts de jardin.
Lombricomposteur ouvert et fermé