Les déchets alimentaires peuvent représenter jusqu’à un tiers de nos poubelles et nous en produisons 75 kg par an. Composés à 70% d’eau, nos déchets alimentaires sont aujourd’hui incinérés pour la majeure partie d’entre eux. Pourtant, s’ils sont bien triés, ils peuvent être revalorisés très facilement, de manière peu coûteuse et avec un vrai bénéfice pour l’environnement.
Pourquoi valoriser nos déchets alimentaires ?
A
Paris, près de 70% du contenu de nos poubelles pourrait être évité, réemployé ou
valorisé. Pourtant, seulement 19,6% de ces déchets sont recyclés, près de 80%
sont incinérés et 2,5% sont enfouis en décharge. Réduire la quantité de déchets
est un impératif écologique, particulièrement lorsque ceux-ci sont destinés à l’incinération.
Ce mode de traitement consiste à brûler les déchets à haute
température dans des fours avec excès d’oxygène, afin d’en réduire le volume.
Il est donc particulièrement polluant et n’entre pas dans une logique
circulaire, car si la toxicité de l’incinération et des fumées produites sont
encadrées par la règlementation, elles restent émettrices de pollution de l’air
et produisent un tonnage important de déchets (les cendres, imbrûlés ou incombustibles)
qu’il est très difficile à revaloriser. De plus, cette manière de traiter les
déchets est relativement onéreuse pour la collectivité.
D’autant qu’une partie non-négligeable des déchets que l’on brûle
est composée majoritairement d’eau : il s’agit des déchets alimentaires
(autrement appelés biodéchets ou déchets organiques). Cela revient donc à
brûler de l’eau ! En 2017, ces déchets représentaient 17,5% de la
composition d’une poubelle parisienne. Autant de matières qui peuvent être
sauvés de l’incinération pour être revalorisées sous forme de biogaz ou de
fertilisant naturel.
Mais comment ? Dans le 12e arrondissement, plusieurs solutions existent.
Entre 2017 et 2024, le 12e
arrondissement a été pionnier en matière de tri des déchets alimentaires avec
une collecte de ces déchets en pied d’immeuble ! Deux fois par semaine,
les bacs marrons étaient collectés par la Ville de Paris dans les immeubles
équipés.
Depuis, les usages ont évolué et c’est
la collecte en point d’apport volontaire qui s’avère aujourd’hui pleinement satisfaisante.
Des points d'apport en bas de chez vous
Vous
pouvez déposer vos déchets alimentaires à moins de 3 minutes à pied de votre
domicile dans des bornes prévues à cet effet sur l’espace public.
La Ville a en effet décidé de compléter
les dispositifs de tri dans l’espace public avec des bornes dédiées à la
collecte des déchets alimentaires. Ces bornes sont accessibles 24 h/24, 7 j/7.
Disposées sur vos trajets du quotidien
: lorsque vous allez travailler, déposer vos enfants à l’école, ou encore
promener votre chien dans le quartier, vous trouverez une borne où déposer vos
épluchures et restes alimentaires.
Sur les marchés alimentaires de proximité
Sur tous les marchés alimentaires de l’arrondissement, vous pouvez déposer vos déchets alimentaires dans les bornes installées à cet effet.
Des « Trilib’ » pour déchets alimentaires
Vous connaissez certainement les
stations Trilib’ qui permettent de trier 24 heures sur 24 le verre, le papier
et les emballages dans la rue.
Depuis
mai 2024, tous les Trilib’ du 12e arrondissement sont équipés d’un
nouveau module spécifiquement conçu pour accueillir les déchets alimentaires.
L'objectif : garantir une solution de tri à la source au plus près de chez vous.
3 solutions pour composter soi-même dans le 12e
Le compostage collectif en pied d’immeuble
La Ville encourage et accompagne l’installation
de composteurs collectifs. A l’initiative d’habitant·es d’un même immeuble, de
salarié·es d’une entreprise ou d’une équipe pédagogique dans un établissement
scolaire par exemple, leur mise en place est entièrement prise en charge par
les équipes de la DPE. Elles forment les référent·es, fournissent le matériel
nécessaire et suivent la bonne mise en route des composteurs.
Au sein du 12e arrondissement, une
cinquantaine de composteurs sont actifs et permettent, au-delà de la réduction
des déchets, d’animer une cour d’immeuble, d’école, de crèche, de structure
d’accueil et produisent du fertilisant naturel directement utilisé
(jardinières, espace vert, plantes d’appartement etc.).
Le compostage de quartier
Les composteurs de quartier sont situés sur des
espaces publics et gérés par des associations qui ont chacune leur mode de
fonctionnement. Leur participation est ouverte à toutes et à tous dans la
limite des places disponibles. Prenez attache auprès d’elles !
Trois composteurs de quartier sont présents dans le 12e
- Jardin Bel-Air
Association Graine de Partage
Jardin partagé Bel-Air Square Charles Péguy Rue Rottembourg
[philippe.detrieux puis orange.com après le signe @]cuvyvccr.qrgevrhk@benatr.pbz[philippe.detrieux puis orange.com après le signe @]
- Compost MDA
Association Compost à Paris
Maison des associations du 12e - 181 avenue Daumesnil
[jj.fasquel puis gmail.com après le signe @]ww.snfdhry@tznvy.pbz[jj.fasquel puis gmail.com après le signe @]
- Compost de quartier Ravel
lieu : à l'angle des avenues Maurice Ravel et Emile Laurent
avant inscription, s'inscrire durant les horaires d'ouvertures de l'accueil du Centre Paris Anim' Maurice Ravel
contact : aqhobvf@ynyvthr.bet[ndubois puis laligue.org après le signe @]
Vous êtes constitué en association et avez un
projet de composteur de quartier ? Contactez la Mairie du 12e
via znvevr12@cnevf.se[mairie12 puis paris.fr après le signe @] et [dpe-compostage puis paris.fr après le signe @]qcr-pbzcbfgntr@cnevf.se[dpe-compostage puis paris.fr après le signe @]
La distribution des kits de lombricompostage
individuel
Le lombricompostage permet un compostage
individuel pratique et sans odeur, grâce au travail de vers. L’avantage de ce
mode de valorisation des biodéchets est la récupération du compost assez
rapidement. Le lombricompost produit également un liquide, le thé de compost,
qui sert d’engrais naturel aux plantes d’intérieur.
La Ville de Paris et la Mairie du 12e
organisent régulièrement des campagnes de distributions gratuites de kit de
lombricompostage, précédées d’une formation obligatoire de 30 minutes environ.
Contrairement au compostage classique, le
lombricompostage répond à plusieurs règles :
-
Un
lombricomposteur contient des êtres vivants. En cas d’absence supérieure à
quatre semaines, demandez à un voisin ou à un proche de venir nourrir les vers.
-
Les
vers sont sensibles à la température : ils craignent le gel et les
températures supérieures à 35°. Il faudra donc veiller à placer votre
lombricomposteur dans un environnement adapté, idéalement entre 17°C et 25°C
(cuisine, balcon, cave, garage… selon la saison).
-
Éviter
toute protéine animale (viande, poisson, laitage), pain, pâtes, riz, agrumes et
déchets verts de jardin.