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Le 12e engagé dans la Nuit de la Solidarité 2023

Mise à jour le 17/02/2023
La 6e édition de la Nuit de la Solidarité a eu lieu le 26 janvier dernier dans le 12e arrondissement et dans toute la capitale. Plus de 2000 bénévoles ont arpenté les rues pour aller à la rencontre des personnes qui dorment dans la rue afin de mieux cerner leurs besoins, et aider les services publics à apporter les réponses les plus adéquates.

Une augmentation du nombre de personnes à la rue en 2023

Les premières estimations pour Paris font état de 3 015 personnes sans solution d'hébergement sur le territoire parisien la nuit du 26 au 27 janvier 2023. Près des trois quarts d'entre elles ont été rencontrées dans les rues de Paris, environ un quart dans d'autres secteurs :
  • 269 sur les talus du périphérique, dans des campements et dans des parcs et jardins (+30 % comparé à 2022),
  • 202 dans les bois de Boulogne et Vincennes (+20 %),
  • 195 dans les stations de métro et de RER de la RATP (+18 %),
  • 128 dans les gares de la SNCF (+18 %),
  • 44 dans des parkings (+57 %),
  • 47 dans des espaces du bailleur Paris Habitat et dans les salles d'attente de l'APHP (+42 %).
Ces premiers résultats traduisent une tendance à la hausse au regard de la précédente édition, menée le 20 janvier 2022, qui avait permis de dénombrer 2 598 personnes sans solution d'hébergement pour la nuit. Ces chiffres sont à mettre en perspective notamment avec les données relatives à l'offre d'hébergement et de mise à l'abri transmises par la Direction régionale et interdépartementale de l'Hébergement et du Logement (DRIHL).Plus de 47 500 places étaient régulées par le Service Intégré d'Accueil et d'Orientation (SIAO) et l'Office français de l'Immigration et de l'Intégration (OFII) parisiens la nuit du 26 janvier 2023, tous dispositifs confondus.

Dans le 12e, une augmentation de 6% de personnes en situation de rue dans l'arrondissement

Dans le 12e, on observe une légère baisse de personnes en situation de rue (274 contre 282 en 2022). En revanche, une hausse assez significative peut être observée concernant le Bois de Vincennes (164 contre 130 l'an passé).Les premières estimations pour le 12e font état d'une augmentation de 6% des personnes en situation de rue à l'échelle de l'arrondissement avec une forte disparité d'un secteur à l'autre.

Une opération impossible sans les bénévoles…

La Mairie du 12e adresse un grand merci à tous·tes les bénévoles présent·es lors de la dernière Nuit De La Solidarité, fortement mobilisé·es .
C'est par groupe de 4 ou 5, que les rues de Paris ont été sillonnées pour recenser anonymement les personnes à la rue et échanger avec elles. Au total, plus 2000 personnes (bénévoles, professionnels de l’action sociale, membre d’associations, etc.) étaient mobilisées dont 150 dans le 12e arrondissement.

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… et les professionnel·les

Les professionnels jouent également un rôle crucial dans la Nuit de la solidarité. A cette occasion, la Mairie du 12e laisse la parole à Johanne R, responsable du Recueil Social de la RATP et Séverine C, responsable sûreté SNCF Gares et Connexions pour Paris Gare de Lyon et Bercy
Au quotidien, comment œuvrez-vous pour lutter contre la grande précarité ?
JR : Mon rôle est de coordonner une équipe de 60 agents détachés des différents services de la RATP au sein du Recueil Social. Leur mission consiste à aller à la rencontre des sans-abris installés à l’intérieur des emprises RATP pour leur proposer de sortir du réseau et de les accompagner sur des dispositifs adaptés (accueil de jour, mise à l’abris de nuit….). Mon rôle est aussi de veiller à la bonne prise en charge des personnes en situation de rue jusqu'à leur réinsertion pérenne.
SC : Mon rôle est avant tout de faire respecter les règles d’usage de la gare dans ses différents espaces (utilisation des espaces d’attente, souillures, désordres divers…). A ce titre, nous travaillons avec l’ensemble des partenaires sûreté du site en ce sens. S’agissant de la grande précarité, je travaille étroitement avec le référent sociétal du périmètre, Olivier : au travers de nos différentes tournées en gare, nous identifions les personnes en situation de rue, nous leur partageons l’accompagnement qui peut leur être proposé, et Olivier se concerte avec le tissu associatif partenaire de SNCF Gares et Connexions pour apporter l’appui et le suivi nécessaire.
Quel rôle jouez-vous durant la nuit de la solidarité ?
JR : Mon rôle est celui de cheffe d’équipe, donc je transmets aux bénévoles la bonne posture à avoir pour allez vers, pour mettre à l’aise les sans-abris et les bénévoles, pour créer les conditions de la rencontre. Une fois la ligne parcourue, je pars au QG faire le point avec le responsable de la lutte contre la grande exclusion de la RATP, Grégoire Caffin-Le-Dû et m’assure de la bonne restitution des entretiens que nous avons eu avec les personnes sans-abris rencontrées. Cette année, je suis partie avec un autre collègue du recueil accompagner un monsieur sur l’hébergement géré par la Ville de Paris porte de St Cloud. Dans le même temps, d’autres collègues ont assuré le transport des personnes installées sur le parvis de l’Hôtel de Ville.
SC : Au même titre que l’ensemble des bénévoles, je participe au recensement selon les consignes. Cette participation permet également d’avoir une approche complémentaire à ce que nous faisons au quotidien, et être en relation avec les acteurs/partenaires sur le volet sociétal. En tant que professionnel·les, nous avons un regard averti sur les situations et les personnes, que nous connaissons pour la plupart.
Avec votre regard de professionnel, quelles sont les améliorations concrètes apportées grâce au comptage de la Nuit de la Solidarité ?
JR : La Nuit de la solidarité permet une meilleure connaissance des sans-abris dans la ville, non seulement de leur nombre mais peut-être plus encore de leurs situations, de leurs parcours de vie, des différents visages que revêt aujourd’hui l’exclusion sociale. De manière plus générale, la Nuit de la solidarité permet une plus grande compréhension, par les parisiens, de l’ampleur de la grande précarité et d'alerter sur les besoins de création de structures adaptées pour répondre aux besoins de chacun.
SC : Je n’ai à date malheureusement pas le recul nécessaire pour mesurer l’impact de cette démarche, cependant je fonde l’espoir que cela permettra de débloquer des places d’hébergement car la plus grande difficulté que nous rencontrons aujourd’hui c’est de joindre le 115 et disposer de places pour les personnes détectées avant la fermeture de gare.

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