Une nouvelle guinguette Rosa Bonheur au Bois de Vincennes
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Mise à jour le 06/05/2021
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Après avoir investi les Buttes-Chaumont et les Quais de Seine, Rosa Bonheur fait revivre la tradition parisienne des guinguettes en investissant dès cet été le Chalet de la Porte jaune, édifié en 1860 sur un îlot du lac des Minimes, dans le Bois de Vincennes.
Une ancienne tradition parisienne
Avec un nom qui fleure bon le Paris de la Belle-Epoque et des bals musette, les guinguettes reviennent à la mode, ces dernières années. Reflet de l’art de vivre du Paris populaire, de Mannet, de Renoir ou même de Van Gogh, il est difficile d’imaginer à quel point les guinguettes de la fin du XIXème siècle et du début du XXème étaient populaires auprès des Parisiens et des Parisiennes, qui s’entassaient par milliers dans des trains au départ de la gare de la Bastille pour profiter d’une journée au bord de l’eau à Nogent ou Joinville.
Lieu de détente, lieu festif, sportif, mais aussi de baignade, la guinguette a péréclité en même temps que l’interdiction de plonger dans les eaux de la Seine et de la Marne. Pourtant, quoi de plus rafraîchissant qu’un petit verre à l’ombre d’une vigne ou d’une glycine, au bord de l’eau ?
Paris renoue peu à peu avec cette tradition, qui vient essaimer au bois de Vincennes après des expériences réussies de Guinguettes Rosa Bonheur aux Buttes-Chaumont, aux abords du Pont Alexandre III ainsi qu’au bord de l’eau à Asnières.
Hors crise sanitaire, Rosa Bonheur a l’habitude de proposer des soirées hebdomadaires, comme les Bals du Rosa Bonheur sur Seine ou les Jeudis du Rosa, mais aussi des événements rythmés par les grandes périodes de l’année : la fête du Rouget chaque 1er Avril, la Fête de la Musique, le carnaval brésilien, un atelier de conte musical pour les enfants ou bien l’anniversaire des guinguettes (les 12 juin et 2 août).
Rosa Bonheur au Bois de Vincennes
Pour son arrivée au Bois de Vincennes, Rosa Bonheur s’implante dans un lieu bucolique au Chalet de la Porte Jaune, installé sur le lac des Minimes. Un site historique que le baron Haussmann décida de faire édifier en 1860, sous Napoléon III, et à la demande de l'impératrice Eugénie. Une fois la République proclamée, la Ville de Paris prit possession des lieux en 1872 afin d’ouvrir le lieu au public et d’en faire un restaurant.
Sur les 8000m² de l’espace, qui comprend deux bâtiments en plus du Chalet : la fermette et le belvédère, qui propose une vue exceptionnelle sur le lac des Minimes, ses cygnes et son coucher de soleil. Idéal pour les romantiques.
Après la crise sanitaire, le belvédère sera en mesure d’accueillir 900 personnes en intérieur en format guinguette (debout) et 176 personnes en terrasse. Le chalet comme la fermette 200 personnes chacun. Le lieu sera ouvert toute la semaine entre avril et octobre, et cinq jours par semaine le reste de l’année.
Rosa Bonheur, une féministe au nom prédestiné
Marie-Rosalie Bonheur, dite Rosa Bonheur est une peintre et sculptrice française, considérée comme la plus grande peintre animalière de son temps. Elle fut la première artiste à recevoir la croix de la Légion d'honneur grâce à l'impératrice Eugénie, et la première femme à recevoir la rosette des mains du président de la République, Sadi Carnot.
Dans le contexte du XIXe siècle qui considérait les femmes comme des mineures ou des incapables en droit et en capacités, les assujettissant à un père, un frère ou un mari, leur interdisant l'accès au savoir et à toutes formes de pouvoir, y compris celui de gagner décemment leur vie, Rosa Bonheur se jura de « relever la femme ».
Vivant avec des femmes, s’habillant “en homme” pour plus de convenance et refusant le mariage, Rosa Bonheur, au delà de ses oeuvres au classicisme conventionnel, montre, par l’exemple de sa vie, un souffle de liberté joyeux qui s’accorde parfaitement avec un lieu festif.
Dans le contexte du XIXe siècle qui considérait les femmes comme des mineures ou des incapables en droit et en capacités, les assujettissant à un père, un frère ou un mari, leur interdisant l'accès au savoir et à toutes formes de pouvoir, y compris celui de gagner décemment leur vie, Rosa Bonheur se jura de « relever la femme ».
Vivant avec des femmes, s’habillant “en homme” pour plus de convenance et refusant le mariage, Rosa Bonheur, au delà de ses oeuvres au classicisme conventionnel, montre, par l’exemple de sa vie, un souffle de liberté joyeux qui s’accorde parfaitement avec un lieu festif.