Dossier

10 créatures insoupçonnées des plans d’eau du 12e

Mise à jour le 20/05/2021
Saviez-vous qu’il y avait des méduses à Paris ? Ou bien qu’il existe dans la Seine un poisson qui peut atteindre les 3 mètres de long ? A l’occasion de la Fête de la Nature, découvrez les espèces étonnantes qui peuplent les plans d’eau du 12e.
Comme le dit le Professeur Ian Malcolm dans Jurassic Park, “la vie trouve toujours son chemin”. La biodiversité est partout : dans les arbres, les parcs, les jardins, les cimetières, mais aussi dans les rues et dans l’eau, là où la flore et la faune ont tendance à se développer le plus rapidement. Les zones humides parisiennes sont donc primordiales : lieu de reproduction, de nourrissage et d’abris privilégiés, elles forment ce que l’on appelle des “trames bleues”. A Paris, la Seine en est le meilleur exemple, mais pas le seul. Dans le 12e, les lacs du bois de Vincennes, les mares et les rigoles jouent un rôle crucial pour la vie. Une vie parfois insoupçonnée : voici 10 créatures animales et végétales que vous ne soupçonniez pas forcément dans le 12e.

1. Les nettoyeurs de la mare

Tous les parisiens et toutes les parisiennes le savent, les vrais héros, les vraies héroïnes de la capitale sont les équipes de propreté qui garantissent une ville vivable pour tous et toutes. Dans les mares du Bois de Vincennes, leur équivalent sont les planorbes cornées et la limnée commune. Ces petits escargots aux coquilles en spirale respectivement plate et volumineuse mangent les algues et les feuilles mortes, mais aussi les poissons morts et autres organismes, permettant au milieu de rester sain.

2. Une bouche qui sert aussi d'anus

C’est plus simple comme ça. La planaire est un tout petit ver plat de 25mm, de la famille des ténias qui vit dans les mares parisiennes. Elle se déplace grâce aux ondulations des cils qui recouvrent sa partie ventrale. Et oui, son anatomie est simplissime, elle avale des petits escargots, des vers, des larves et d’autres petits repas qu’elle digère et évacue par là où ils sont entrés. Pratique.
Simple, basique
Crédit photo : Public

3. Le monstre de la Seine

A l’opposé des êtres microscopiques, il y a des monstres qui frayent leur chemin dans les tréfonds du fleuve : les silures. Ils mesurent environ 1,5 m de long en moyenne et les poissons de plus de 2 m sont de plus en plus communs, pour un poids allant de 50 kg à 150 kg. Les plus gros silures atteignent jusqu’à 2,75 m. Il se nourrit de poissons et de sédiments, et occasionnellement de rats et de pigeons quand il parvient à les attraper en surface. En revanche, et malgré bon nombre de légendes urbaines, il n’attaque pas les humains. On les trouve aussi dans les canaux de Paris.
Elle rode dans les tréfonds du fleuve…
Crédit photo : Par Bernard Dupont, Flick’r

4. Des méduses à Paris !

La Crapesdacusta Sowerbyi, “méduse d’eau” pour les intimes, qui, fixée au fond du fleuve évolue en une forme sexuée de 2cm de diamètre lorsque la température de l’eau dépasse 20°C. Elle est donc amenée à se multiplier dans les prochaines années sous les effets du dérèglement climatique. Caliente.
Pas de panique cependant, même si des réactions allergiques ont été observées au lac d'Annecy où elles sont plus nombreuses, son contact n’est pas irritant pour les humains.
Crédit photo : Public

5. Un rat au bal musqué

À l’instar de son grand cousin le ragondin, le rat musqué a été introduit d’Amérique pour sa fourrure en Europe et s’est peu à peu installé sur nos cours d’eau où il niche sur les rebords escarpés des rivières. Les quais de Seine ne sont pas trop sa tasse de thé ; si vous l’y apercevez, il est juste de passage à la recherche d’un nouveau territoire.
Si vous l'apercevez, c'est qu'il se cherche un nouveau territoire
Crédit photo : Public

6. Le héron cendré, il a une cousine alsacienne

Paris, où il est de plus en plus souvent observé, cet échassier gris à aigrette possède un bec qui lui permet de littéralement harponner poissons, grenouilles, crapauds, tritons et même des petits poissons ou des petits mammifères avant de les avaler entiers. On le distingue de sa cousine la cigogne par son cou replié en S. Il ne s’agirait pas de confondre.
Crédit photo : Public

7. Une place de choix dans l’histoire

La biodiversité est composée d’animaux, mais aussi de végétaux. L’iris des marais est une plante un peu capricieuse qui ne fleurit pas si la profondeur de l’eau dépasse 50cm. On la trouve donc à l’origine dans les marais : les mares du Bois de Vincennes ou du Jardin de Reuilly lui sont un accueil tout à fait propice. Sa belle couleur jaune serait à l’origine du symbole de la Fleur de Lys dans l’histoire de France. Clovis, botaniste émérite, les aurait aperçu sur la Vienne et donc compris que le fleuve était peu profond et qu’il pourrait faire traverser à gué son armée pour surprendre les Goths en 507.
Crédit photo : Raphaël Lopoukhine - Mairie du 12e

8. Voir la Floride, et mourir

C’est la voyageuse du lot. L’anguille commune descend la Seine lorsqu’elle est arrivée à maturité sexuelle, entre 8 et 15 ans. Une fois passée Honfleur commence un long périple, portée par le courant du Gulf Stream, elle atteint les côtes de Floride pour se reproduire. Et mourir.
Les larves feront l’Odyssée inverse pendant 1 à 3 ans, toujours portées par le courant du Gulf Stream. Au contact de l’eau douce, elles se métamorphosent en civelles (larves) et remontent le fleuve jusqu’à Paris. Une anguille parisienne parcourt ainsi plus de 12000km. Voyage voyage.
Elle traversera deux fois l'Atlantique au cours de son existence
Crédit photo : Public

9. Paris sur mer

Elles viennent nous rappeler que Paris n’est jamais très loin de la mer. La mouette rieuse surprend, mais sa présence à Paris n’est pas fortuite et en général saisonnière. Elle trouve en effet à Paris profusion de nourriture. Certaines restent à l’année, bien que ces dernières préfèrent les rives du 15e et du 16e arrondissement pour couver. C’est sur les barges de sable de Javel qu’on en voit le plus !
Crédit photo : Public

10. À ne pas confondre !

Beaucoup s’y sont fait prendre. L’eupatoire chanvrine a des feuilles qui ressemblent à celles du chanvre. D’où son nom d’ailleurs. Non, personne ne plante du cannabis dans les plans d’eau parisiens… En revanche, on peut admirer ses jolies fleurs rosées de juillet à septembre. De quoi faire planer d’une autre manière.
Crédit photo : Public

Dans le reste du dossier spécial biodiversité du 12e

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